Trois hivers passés à apprendre à ne rien entreposer trop près des murs
extérieurs, sous peine d'apparition de condensation galopante, à endurer le
rayonnement froid des murs, la buée sur les fenêtres, et à remplir (trop
souvent) la cuve de gaz nous ont convaincus d'entreprendre des travaux de
rénovation d'un pavillon des années dix-neuf cent trente.
En effet, les murs de 20 à 30 centimètres en pierre meulière et en brique
creuse n'étaient pas isolés, la plupart des fenêtres étaient en simple vitrage,
et la toiture partiellement isolée avec du polystyrène extrudé ayant un peu
(trop) vécu.
Nous avons donc progressivement confié à la Menuiserie David le remplacement
de toutes les fenêtres puis des deux portes d'entrée, et avant de nous lancer
dans l'isolation de la toiture (vraisemblablement avec de la ouate de
cellulose), nous avons décidé d'isoler les murs.
L'isolation extérieure s'est tout de suite imposée pour ne pas réduire la
surface habitable ni interagir avec les conduites du chauffage central, mais
aussi pour sa meilleure efficacité thermique et hygrométrique (à condition
bien sûr de conserver aux murs leur respirabilité), et surtout parce qu'elle
permet au bâtiment de conserver son inertie thermique (utile en hiver
et en été).
Séduits par le degré de développement du
procédé Unger-Diffutherm lors du second salon
Salon Bâtir Écologique (fin 2005), nous sommes allés voir Lionel Vacca et Miguel
Gregorio de RC Éco dans leurs locaux à Montreuil début 2006.
L'éloignement du chantier (nous sommes de l'autre coté de Paris, dans les
Yvelines) ne les emballait pas vraiment et une seconde tentative un an plus
tard ne s'est pas plus concrétisée.
Entre-temps, nous avons tenté la filière locale, profitant de l'ouverture d'une
section « matériaux écologiques pour l'habitat » dans le
magasin bio du secteur.
Le procédé proposé était similaire, sans toutefois présenter la cohérence du
système Unger-Diffutherm.
Mais, c'est surtout la frilosité des artisans locaux que nous avons contactés
(pas de réponse ou devis prohibitif) qui nous a décidée à franchir le
pas : nous poserons l'isolation nous-mêmes !
Bien que non professionnels du bâtiment (nous sommes enseignant en langue
étrangère et chercheur en informatique), nous avions déjà une expérience de
travaux d'isolation.
Sur un autre chantier et par l'intérieur cette fois, avec des panneaux de
chanvre et un parement de Fermacell, en s'inspirant de la bible de
J.-P. Oliva.
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