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Matériaux mis en œuvre

La couche isolante
La couche de protection
Les accessoires
Amélioration suggérée

Le système Unger-Diffutherm est un système d'isolation efficace et fiable. Il est respirant, ce qui est un gage de confort hygrométrique dans la maison, ainsi que de pérennité des murs. Il est composé d'une couche isolante et d'une couche de protection, toutes deux mises au point conjointement depuis de nombreuses années. Un soin particulier a été apporté à la fiabilité de la liaison entre ces deux couches, ainsi qu'au traitement des ouvertures et des angles du bâtiment pour se prémunir de tout départ de fissure.

Le coût reste assez élevé : environ 100 € du mètre carré (en 2007) se répartissant à peu près en 40% pour la couche isolante (en 80 mm d'épaisseur), 20% pour la couche de protection, 20% pour les accessoires de pose, 15% de transport et 5% pour la formation. Il est bien sûr possible de minimiser la facture en cherchant le meilleur prix pour chaque élément, mais alors rien ne garantirait la compatibilité des différents composants retenus. De même, il est également possible de se fournir directement chez le fabricant, mais les conseils et le savoir-faire d'un distributeur/utilisateur qui connait bien le produit sont précieux (dans notre cas RC Éco).

La couche isolante

La couche isolante est principalement constituée de panneaux Diffutherm de marque Pavatex. Ces panneaux sont adaptés à l'isolation extérieure des murs maçonnés et des constructions en ossature bois, à l'isolation intérieure, et sont même homologués pour les colombages. Ils sont prévus pour recevoir un crépi minéral. De conception « en sandwich » et de densité élevée (190 kg/m3), ils ralentissent les échanges thermiques hivernaux comme estivaux et améliorent la protection phonique. L'usinage de rainures et languettes permet une bonne continuité de la couche isolante. Mais leur qualité principale est la respirabilité qui évite de piéger l'humidité dans les murs et améliore le confort hygrométrique intérieur.

Il faut bien remarquer que le polystyrène n'a aucune des propriétés précédentes !

Les panneaux sont disponibles dans les épaisseurs 60, 80 et 100 mm, soit respectivement avec une masse spécifique de 11,4, 15,2 et 19 kg/m2. Le coefficient de conductivité thermique (λ) étant de 0,044 W/mK, la résistance à la diffusion calorifique (R=ep/λ) des différents modèles de panneau est respectivement de 1,35, 1,8 et 2,25 m2K/W. Les dimensions hors tout sont de 130 cm par 79 cm, soit environ un mètre carré par panneau, mais les rainures/languettes usinées sur les 4 chants ramènent les dimensions utiles respectivement à 129 cm x 78 cm, 128,5 cm x 77,5 cm et 128 cm x 77 cm pour les trois modèles. D'autres caractéristiques des panneaux Diffutherm sont disponibles sur le site de Pavatex (Download/Fiches techniques).

Des panneaux plus fins de 20 et 40 mm d'épaisseur sont également proposés pour l'isolation des tableaux des ouvertures. Les chants sont alors droits et les dimensions de 120 cm par 60 cm.

Les panneaux Diffutherm sont composés de fibres de bois résineux (96%) et de paraffine (0,5%), les 3,5% restants étant la colle dispersion PVAc servant à assembler les couches de 20 mm d'épaisseur. Les panneaux sont rigides, mais faciles à usiner avec des outils métalliques. L'inconvénient est que les rainures/languettes sont fragiles, et qu'il faut être soigneux lors des manipulations. Mais l'avantage est qu'il est aisé de leur donner la forme souhaitée.

Bien que respirants, ces panneaux ne doivent pas être en contact avec un milieu durablement humide. Pour la rangée en contact avec le sol, préférer par exemple des panneaux de liège, imputrescibles et néanmoins respirants, encore une fois à la différence du polystyrène.

Le choix de l'épaisseur des panneaux isolants est une histoire de compromis entre efficacité et coût. Il faut tenir compte du climat local, et surtout avoir une approche globale cohérente de l'isolation du bâtiment : toiture, ouvertures et façades, maison passive, etc. En effet, si le coût est proportionnel à l'épaisseur (qu'il soit financier ou de mise en œuvre, le poids par exemple), l'efficacité des centimètres supplémentaires diminue avec l'épaisseur totale. Dans notre cas (rénovation, murs maçonnés de 20 cm, en Île-de-France), notre fournisseur nous a conseillé de prendre les panneaux de 80 mm, et une fois sur l'échafaudage, nous n'avons pas regretté les 4 kg supplémentaires des panneaux de 100 mm !

La couche de protection

La couche de protection est elle-même constituée de plusieurs sous-couches. Deux couches de 3 mm d'enduit, dont la première intègre une toile de fibre de verre, assurent la protection mécanique des panneaux de bois. L'enduit de fond est finalement très agréable à travailler (au début, deux fois 100 mètres carrés nous faisaient un peu peur). Et une fois sec, il à l'apparence et la dureté de la pierre. Toutefois, il n'est pas prévu pour garder un aspect esthétique durable dans le temps. La résistance aux intempéries est garantie par une troisième couche d'enduit posée sur une sous-couche d'impression (ou d'accroche). Ce dernier enduit, livré tout prêt, est granuleux (1-2 mm). Il assure donc une finition de type « crépi » disponible dans des coloris variés.

D'autres options disponibles chez Unger-Diffutherm comportent une dernière couche de peinture aux silicates offrant une longévité sans pareil à la finition. C'est avec ce type de peinture que nous protégerons les bordures des ouvertures réalisées avec le premier enduit.

Les accessoires

Le système comprend également plusieurs types d'accessoires parfaitement adaptés à leur usages respectifs. Des rails en aluminium permettent de garantir la linéarité et l'horizontalité de la pose de la première rangée de panneaux de bois. Dans notre cas, nous avons préféré profiter de la présence d'une bordure en ciment au niveau du plancher du rez-de-chaussée. Ensuite, des accessoires de renfort viennent épauler la toile armée en fibre de verre pour prévenir les départs de fissure autour des ouvertures : cornières, pièces spécifiques pour les coins, pièces venant s'ajuster sur les bâtis des fenêtres (et des portes) et permettant de plus leur protection pendant la durée des travaux. Et enfin, des seuils de fenêtre en aluminium préviennent la stagnation d'eau qui pourrait être à l'origine d'infiltrations dans les panneaux de bois. Ces seuils peuvent être peints dans la teinte RAL choisie.

Amélioration suggerée

La seule amélioration que nous pourrions suggérer concerne la manutention des panneaux. La mise au point d'un fourreau permettant à une seule personne de hisser les panneaux en haut de l'échafaudage (un par un, bien sûr), tout en garantissant l'intégrité des rainures/languettes. En effet, la partie féminine de l'équipe ne pouvait pas soulever les panneaux de plus de 15 kg à bout de bras, et il a donc fallu jouer avec les plateaux de l'échafaudage pour les monter jusqu'à 7 mètres de hauteur. Mais il est vrai que le temps de réfléchir à la conception d'un tel fourreau, par exemple à base de palette, le pignon était complètement isolé...


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